C’est dans une ambiance estivale que le groupe AFPS de Thionville a accueilli mercredi 22 juin Véronique Hollebecque récemment rentrée de Gaza.
Véronique a dressé un portrait au plus près de la vie quotidienne de Gaza en présentant un tour d’horizon des difficultés qu’engendre le blocus. Les difficultés économiques, les salaires très modestes quand il y a du travail, une société de la pénurie contrainte au recours permanent à la débrouille, une électricité aussi intermittente que capricieuse, une vie sous surveillance quasi constante. Elle ne parle d’ailleurs plus de Gaza comme d’une prison à ciel ouvert mais d’un QHS, quartier sous haute surveillance, les drones israéliens omniprésents faisant du ciel une menace permanente.
Elle a particulièrement insisté sur les traumatismes consécutifs à l’enfermement et a dit sa conviction que le blocus vise autant à briser psychologiquement la population qu’à seulement lui rendre la vie quotidienne aussi compliquée que possible.
Elle a aussi évoqué une société qui s’organise pour faire face. Des associations d’entraide, à l’enfance par exemple avec Heart Beat Association, à Kahn Younes, que le groupe de Thionville contribue à financer, des étudiants en langue française demandeurs de correspondants pour un tutorat linguistique, et cette capacité de résilience, cette aptitude à tirer du positif d’un blocus de quinze ans, qui frappe le chirurgien Christophe Oberlin.
Tout au long de la soirée elle s’est appuyée sur les vidéos Gaza Stories de Iyad Alasttal, un exemple concret d’une résistance au quotidien.